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De bonnes perspectives pour l’évaluation : du Congrès 2019 de l’AEA au Congrès 2020 de la SCÉ

Il y a environ un mois, j’ai eu le bonheur de participer au congrès de l’American Evaluation Association, à Minneapolis (Minnesota). Le thème du congrès, Paths to the future of evaluation (Les voies d’avenir de l’évaluation), se déclinait en trois aspects principaux : l’égalité, la diversité et l’inclusion, les méthodologies innovantes ainsi que l’évaluation axée sur l’utilisation.

Au congrès, c’est comme si l’avenir possible de l’évaluation m’était apparu dans une boule de cristal. Voici ce que j’ai vu :

L’avenir de l’évaluation passe par l’inclusion. Il faut donc définir les parties prenantes d’un programme selon une démarche englobante et réfléchie et prendre des mesures concrètes pour les inclure dans la conception et la mise en œuvre du projet d’évaluation. Cela passe par la diversité au sein de notre profession, qui nous permet de tirer parti de l’expérience vécue et de l’expertise de personnes de tous les genres, origines ethniques, âges, orientations sexuelles et niveaux de capacité.

L’avenir de l’évaluation combine de nouvelles méthodes de collecte et d’analyse de données qualitatives et quantitatives. Cette vision pourra se réaliser par la mobilisation créative de technologies éprouvées, telles que les logiciels d’analyse de données qualitatives (computer-assisted qualitative data analysis software, CAQDAS), d’extraction de données ou d’analyse quantitative flexible, notamment en langage R. Ainsi, les évaluatrices et évaluateurs disposeront d’un éventail d’outils élargi pour évaluer systématiquement l’efficacité des interventions selon des méthodes multiples, ce qui nous habilitera à donner l’heure juste aux décideurs-res grâce à des produits d’évaluation fondés sur des données probantes.

L’avenir de l’évaluation ne se limite pas à un ensemble de cases à cocher. Plus que jamais, les évaluateurs-trices se soucient de l’utilisation éventuelle de leurs travaux. Les communications présentées à l’AEA étaient fortement axées sur les moyens pratiques de mettre l’accent sur l’utilisation à chaque étape du processus d’évaluation, de l’établissement de la portée d’un projet à la conception des instruments de collecte des données et à la présentation des données. Le souci de l’utilisation n’est pas une idée neuve, mais une nouvelle génération d’évaluatrices et évaluateurs trouve des moyens novateurs de mettre en action ce genre d’idées fondamentales.

Cet aperçu de l’avenir m’a donné le goût d’en savoir davantage. J’ai hâte de poursuivre cette conversation sur l’avenir de l’évaluation lors du congrès annuel de la Société canadienne d’évaluation, en juin 2020. Je sais que le thème de cette année, « Utilisation de l’évaluation : réaliser notre potentiel? » donnera aux évaluatrices et évaluateurs canadiens l’occasion d’articuler et de communiquer leur vision de l’avenir des travaux d’évaluation de grande portée.

Allysa Olding, membre de la SCÉ